- commendataire
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• 1461; lat. ecclés. commenda, de commendare « confier »♦ Relig. Administration temporaire d'un bénéfice ecclésiastique. Concession d'un bénéfice à un ecclésiastique séculier ou à un laïc (commendataireadj. et n. m.). Abbaye en commende. ⊗ HOM. Commande.⇒COMMENDATAIRE, adj.DR. ANC.A.— Qui jouit d'un bénéfice en commende. Abbé commendataire. On prétendait garder des abbés commendataires, et l'on ne voulait point de religion (CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 1, 1848, p. 187). Il en fut de l'abbaye de Notre-Dame de l'Atre, ainsi que de toutes les autres. Sous le régime des abbés commendataires, elle déclina (HUYSMANS, En route, t. 2, 1895, p. 140).♦ Emploi subst. :• Quand il y avait beaucoup d'enfants dans une famille noble, on en destinait un à l'église : (...) il devenait prince, abbé, commendataire ou évêque selon qu'il avait plus ou moins de dispositions à l'apostolat.BRILLAT-SAVARIN, Physiol. du goût, 1825, p. 367.B.— Qui est tenu en commende. Abbaye commendataire.Rem. On rencontre ds la docum. le composé prieur-commendataire. Joachim de la Chétardie, conseiller-clerc au parlement de Paris, et prieur-commendataire de Saint-Cosme (SAINTE-BEUVE, Poésies, 1828, p. 304).Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. 1468 commandataire de l'abbaye (Ord., XVII, 117 ds GDF.); 1477-79 abbé commandataire (J. NICOLAY, Kalendr. des guerr. de Tournay ds GDF. Compl., s.v. commendataire). Empr. au lat. médiév. commendatarius de même sens (1275 ds Mittellat. W. s.v.). Fréq. abs. littér. :6.
commendataire [kɔmɑ̃datɛʀ] adj. et n.ÉTYM. 1468, commandataire; lat. commendatarius, de commenda. → Commende.❖♦ Anciennt. Qui possède un bénéfice en commende. || Abbé commendataire. — N. masculin :0 Les revenus d'une telle communauté (Saint-Pierre-Grigny), administrée sur place par un prieur claustral (…) allaient souvent à un « commendataire ».Alain Rey, A. Furetière, imagier de la culture classique, p. 23.REM. Ne pas confondre avec commanditaire.
Encyclopédie Universelle. 2012.